Purées pour les grands
De prime abord, Arthur Conan Doyle n a pas souhaité, lui, souscrire au crime par empoisonnement qui fit les beaux jours de ses confrères écrivains. Est-ce parce que en tant que médecin, la ficelle lui apparaissait trop grossière ? Ou bien parce que ses passions de lecteur le portaient à imaginer de plus sombres machinations que de « simples » empoisonnements constatés après un repas ?Ainsi, si Sherlock Holmes élucide un certain nombre d escroqueries, de meurtres, de vols, on dénombre à notre connaissance une seule affaire d empoisonnement par la nourriture, celle de Camberwell, évoquée mais non racontée par Conan Doyle. Notre héros présente à première vue, lui, un cerveau déconnecté du corps et de ses contingences. Si l on devait compléter la liste des connaissances et des ignorances de Sherlock Holmes, élaborée par Watson peu de temps après son emménagement au 221b Baker Street, peut-être serait-on tenté d inscrire Connaissances en gastronomie : nulles.Eh bien ce serait une erreur, car s il semble plus enclin à disparaître derrière les volutes de sa célèbre pipe, le fameux détective n en demeure pas moins un véritable gourmet, fréquentant les meilleures tables de Londres tout en discourant sur le jeûne, qui aide à la réflexion. S il fait mine d alléger au possible son régime alimentaire à des fins d élévation spirituelle ou saute parfois un repas pour ne pas perdre une piste, Sherlock Holmes est souvent pris en flagrant délit gourmand.
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